Les risques miniers
Les nombreux sites d'exploitation minière en France ont laissé derrière eux des cavités souterraines artificielles pouvant présenter de nombreux risques pour les terrains situés à proximité (effondrement, affaissements, pollution de l'eau, émissions de gaz...). Aussi, afin de gérer au mieux ces risques et identifier les zones les plus sensibles, l’État s'est doté de Plans de Prévention des Risques Miniers (PPRM).
Quels sont les différents types d’aléas miniers pris en compte ?
Effondrements généralisés :Se manifeste par la rupture brutale, partielle ou totale d’une exploitation, engendrant ainsi de l’instabilité des terrains de surface pouvant atteindre plusieurs hectares. La hauteur d’effondrement affectant la partie centrale peut atteindre plusieurs mètres et même plusieurs dizaines de mètres pour une cavité de dissolution du sel par exemple.
Effondrements localisés : Se manifeste en surface par un cratère de quelques mètres de diamètre, correspond aux phénomènes de fontis ou d’effondrement de tête de puits ou tête de galerie.
Affaissements progressifs : Se manifeste par l’apparition d’une dépression (cuvette), sans véritable rupture importante.
Tassements : Mouvement de faible ampleur en surface.
Inondations : Par rupture d’une digue d’un bassin de décantation des eaux de débordement d’une mine ; modification d’un exutoire suite à l’éboulement ou au mauvais entretien d’une galerie de débordement ; rupture d’un serrement d’obturation d’un réservoir minier ; apparition de nouvelles émergences dans les parties les plus basses d’un bassin versant hydrogéologique, Une nouvelle émergence peut être issue d’une ancienne mine débouchant au jour et aménagé pour servir de point de débordement au réservoir minier ; apparition de zones détrempées permanentes dans des zones de subsidences liées surtout à des affaissements miniers lents, présents ou futurs.
Émanations de gaz : Peuvent concerner de grandes étendues des mises en dépôts de minerai, de stériles ou de déchets de laverie, ainsi que des bassins de décantation des eaux. Elles peuvent avoir des impacts lourds sur le milieu naturel.
Émissions de rayonnements ionisants : Résultent de l’exploitation de minerai radioactif ou non, sont souvent liées à la présence de dépôts de stériles et de résidus d’exploitation en surface (le radon) susceptibles de porter atteinte à la santé publique.
Mouvement de pente : Liés à la forme des ouvrages miniers, à la présence et à l’instabilité de fronts rocheux, de dépôts de minerai, des haldes et des terrils tels que définis dans le code minier.
Combustion : Les anciens terrils houillers constitués de matériaux combustibles ou autres matières oxydables.